1 bigoudi, 1 hirondelle,
1 cheville,
1 sifflet,
1 pilulier,
1 Mégablock©,
1 boitier de DVD,
1 appât poisson, 1 anse de seau,
1 bouteille de lait ,
1 flacon de lessive,
1 bateau Playmobil©,
1 tige de ballon,
1 boîte à savon,
1 branche de lunettes,
1 désodorisant maison,
1 stick de pommade,
1 décoration ange de Noël,
1 volant de badminton,
1 cavalier pour câble électrique,
1 dosette de lait maternisé,
1 casque de chantier,
1 gobelet réutilisable PP,
1 cuillère jetable PS,
1 fourchette jetable PS,
1 bouteille d’eau PET,
2 pots de yaourt,
2 pique-bougie d’anniversaire,
2 manches de rasoir,
3 flotteurs,
3 coupelles pour naissains d’huîtres,
4 brosses à dents,
4 seringues vétérinaires,
5 embouts de cartouche silicone,
6 pinces à linge,
6 couvercles,
7 morceaux de casiers à huîtres,
8 bouteilles de yaourt à boire,
9 stylos & marqueurs,
10 bouts de feuillard de cercleuse,
12 briquets,
15 porte-cigarettes,
18 cartouches de chasse,
23 capuchons de stylos,
48 granulés plastiques industriels (GPI),
78 bouts de cordage et filets de pêche,
183 coton-tiges,
215 bourres de douille,
222 médias filtrants,
547 bouchons,
et quelques milliers de fragments non-identifiables.
Tout un inventaire à la Prévert aussi indigeste que sordide pour dire la monstruosité de nos consommations vomies inlassablement par chaque vague.
Toutes nos activités humaines se retrouvent sous forme de déchet plastique quelque part sur une plage.
Evoquer la déferlante de déchets plastiques dans l’océan, en réinterprétant le déroulé parfait du Yin et du Yang, qui ont élevé cette estampe au rang d’icône universelle, exigeait que je déborde largement de la taille d’une estampe.
Notre merci au maître Hokusaï se décline en appel à sa miséricorde : notre négligence trahit notre ignorance passée. Aujourd’hui, nous savons.