Un mix broyé, bien indigeste
On les appelle micro-plastiques secondaires, car ils sont issus de la fragmentation des objets par photodégradation et abrasion par les vagues.
Le 7e continent n’est pas un îlot compact et immobile de gros déchets où planter son parasol.
La réalité du 7e continent est une soupe
La réalité du 7e continent est une soupe de micro-déchets, flottant à la surface, suspendus dans la colonne d’eau, dérivant au gré des courants, coulant et sédimentant les fonds. A chaque instant, ils esquivent et rendent si difficile toute surveillance systémique dans le temps et l’espace, toute tentative de cartographie.
La dérive du plastiplancton
Le 7e continent, c’est la dérive universelle, permanente et croissante du plastiplancton, qui rend le nettoyage de cette immensité liquide bien illusoire.
Macro-déchets ≥ 2,5cm
Méso-déchets : 5mm ≥ 2,5cm
Micro-déchet : 5mm ≤ 1µm / 333µm, si on s’en tient à la maille du filet Manta des molysmologues marins.
Gyres, tourbillons et vertige
Nautiles II illustre la dispersion presque colloïdale de ces micro-déchets dans les gyres, ces tourbillons de courants qui s’enroulent dans l’océan, obéissant à la lune, à la houle, aux vents et à la bêtise humaine plongeant jusqu’aux abysses. Notre regard se perd dans ce monde flottant et mouvant et nous nous égarons dans cette dilution jusqu’au vertige.
Retrouver l’équilibre
Galaxie, tourbillon, spirale, gyre, fougère, obéissent au nombre d’or, auquel tend la suite de Fibonacci, que l’on retrouve, respectée et démultipliée à la perfection, dans la structure interne du coquillage de l’énigmatique nautile.
Quel gâchis, quelle honte, quelle rage que nous nous appliquions à anéantir cette perfection, plutôt que de l’admirer et l’étudier vivante pour nous en inspirer et nous élever dans notre médiocre expérience humaine.