Si l’homme connait chaque face de chaque caillou lunaire, il ignore presque tout des abysses. Une infime partie des fonds marins ont été cartographiés à ce jour, avec une résolution minimale au km2… Cependant les outils évoluent aussi vite que les appétits s’aiguisent à l’idée de plonger vers des trésors à exploiter.
Que la pudique « économie bleue » ne berne personne : si l’exploration marine a le vent en poupe aujourd’hui, c’est moins par curiosité scientifique que par avidité de la part de prédateurs aux dents longues.
Les requins ne sont pas ceux que l’on croit
Cette ruée vers l’or bleu est aussi une occasion de rappeler que l’océan, avec ses 4km de fond en moyenne, constitue 95% du réservoir de vie sur notre planète, mais aussi le garant d’un climat viable sur Terre.
L’humanité serait bien avisée d’en prendre soin, de l’explorer sans le sur-exploiter, de l’imiter sans le dénaturer, de le comprendre pour mieux le défendre, de le partager sans compter, car il n’est pas notre propriété et notre exclusivité.