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You know how I feel..., octobre 2016-juin 2018, 104x70. D'après un portrait photo de Nina Simone.

Parfois, les contraintes que je m’impose sont d’une telle rigueur, que cela tourne au ridicule ou au pathologique, voire les deux.
Ni tailler, ni colorer, ni modifier, mais, en plus, cette fois-ci, dénoncer en masse les 3 plastiques primaires les plus fréquents sur nos plages.

Granulés industriels, cotons tiges, médias filtrants

Deux ans de patience et d’abrutissement à passer le sable à la passoire… pour rassembler suffisamment de :
Granulés plastiques industriels de différentes saturations de couleur, prouvant la multiplicité des pertes.
Coton-tiges entiers et déjà cassés, de toutes les tailles et de toutes les couleurs.
Médias filtrants, mais pas n’importe lesquels, juste pour le fun : 4 Meteor 515 et 4 Bioélément RK et toute une tignasse de Biocarrier KNS.
Suivis de la pléthore de macro- et micro-plastiques secondaires – objets fragmentés non identifiables, qui n’ont pas encore pris le large pour nourrir le plancton et empoisonner nos sushis.

Rester combative

Malgré les obstacles et la sidération, c’est ce qu’a toujours fait, avec force et détermination, cette jeune femme, derrière laquelle se cache Miss Nina Simone. Pourquoi Nina ?

«everything is plastic»

Parce que dans sa reprise de «Isn’t it a pity?» de George Harrisson, elle a cette façon absolument entêtante de scander «everything is plastic».Avec cette intuition fulgurante que malgré sa nouveauté, son brillant, ce matériau est intrinsèquement faux, vain, inauthentique.

Transcender la facilité

Dans ce portrait flamboyant, très littoral, trop littéral, le génie crève les ténèbres, où l’enferment les racistes. Encore toute jeune, elle a déjà dans le regard cette intention de transcender le carcan qui est le sien.

Comme Lou, son voisin d’atelier, elle n’a jamais sacrifié à la gloire et à la facilité ni ses valeurs, ni ses idées. Cela méritait bien un tour à la plage, pour méditer et fredonner face à l’océan.

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